Chamanisme, parcours initiatique...

  • Soins chamaniques
  • 09 Mai 2020
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« Chamanisme » : tu as certainement déjà entendu ce mot, à la mode et peut-être un peu galvaudé. De là à savoir ce qu’il y a derrière, c’est encore autre chose. C’est quoi exactement le chamanisme ?

Les chamanes sont souvent imaginés comme des vieux sorciers œuvrant dans des sociétés dites « primitives », jouant de grelots, psalmodiant des mots bizarres et dansant autour d’un feu avec des objets mystérieux pour invoquer des esprits afin de changer une situation difficile.

En fait, le chamanisme est vieux comme le monde et il existe sous de nombreuses formes de par le globe. Les premières traces datent du paléolithique : il a traversé les âges et les océans, évoluant et s’adaptant en fonction des milieux et des cultures, mais en gardant toujours une trame commune. C’est ainsi qu’avec des milliers de kilomètres d’écart, des chamanes pratiquaient les mêmes cérémonies. Ces pratiques, qui auraient pour berceau la Sibérie, se sont répandues un peu partout chez les peuples premiers en Extrême-Orient, chez les Amérindiens, en Amérique latine, en Amérique du Sud, en Afrique, en Chine, au Japon, en Australie, au Tibet, au Népal, en Turquie, en Océanie… et en Europe, où les Druides tenaient ce rôle.
Menacé par les grandes religions, l’extinction des peuples premiers, les invasions de territoires, les colonisations, le matérialisme grandissant de la société, et une science trop cartésienne, il a failli disparaître dans beaucoup d’endroits. Dans d’autres, il s’est intégré aux nouvelles pratiques religieuses ou a vécu discrètement en parallèle. Quelle que soit son parcours, au final il a évolué, s’adaptant aux besoins du Monde.

Etymologiquement, « chamane » est un mot qui provient du toungouse, une langue sibérienne. Il a été amené par les Russes au 17e siècle en Europe où il a été véhiculé et vulgarisé à partir du 18e siècle. Ce mot peut signifier « celui qui détient la connaissance », « celui qui bat du tambour », « celui qui soigne les malades », « celui qui danse comme les animaux », ou encore « le sage qui véhicule la connaissance par voie orale ».

Aussi appelé « Homme ou Femme médecine », « Kahu », « Curanderos », Ganja », « Sorcier(e) », « Magicien(nne), …, le chamane est l’intermédiaire entre le monde visible et le monde invisible, entre l’homme et la nature. Il est à fois médiateur, conseiller, messager, guérisseur, médium. Il est le gardien de techniques ancestrales ayant pour but d’obtenir le bien-être et la santé pour soi et sa communauté.
Le chamane est un spécialiste du voyage entre les états de conscience ordinaire (état dans lequel nous sommes présentement) et les états modifiés de conscience (appelés aussi voyages chamaniques). Il entre volontairement en transe (au niveau scientifique, le cerveau passe des ondes bêtas aux ondes alphas, voire thêtas) afin d’accéder à des informations « invisibles dans la réalité matérielle ». La plupart du temps, il entre et sort de ces états à l’aide de rituels et notamment d’instruments permettant une rythmique répétitive (tambour, hochet, guimbarde, ...).

Pour le chamane, la moindre chose qui existe possède une vie et un esprit, et un lien spirituel unit tous les êtres vivants. Comme la physique quantique parle d’un champ énergétique reliant toute forme de vie, le chamane parle d’une immense toile à laquelle nous sommes tous reliés…
Du point de vue chamanique, il y a une réalité invisible au-delà du monde physique. Selon les cultures, cette réalité invisible porte différents noms : le « Temps du Rêve » chez les Aborigènes, « l’Autre Monde » chez les Celtes, …

Tradition orale souvent profonde et complexe, le chamanisme reprend aujourd’hui pleinement vie, se dépoussiérant des anciens clichés qui l’accompagnaient, grâce à ce qu’il apporte. En effet, de plus en plus coupé de la Nature et du Divin, en perte de repères, l’Homme a aujourd’hui besoin de se retrouver, de se souvenir d’où il vient et qui il est. Il cherche à recréer des liens avec le Tout. Et cela, le chamanisme et la sagesse qu’il véhicule permettent d’y répondre. Vu comme une forme de spiritualité, de croissance ou de développement personnel, le chamanisme retrouve d’autant mieux sa place que les frontières entre traditions, science, spiritualité, médecine et psychologie deviennent de plus en plus fines, appréhendant l’être humain dans sa globalité.
Le chamanisme n’est pas une doctrine, ni une religion, ni une science : c’est un art, une sensibilité, une invitation à s‘ouvrir à l’âme et à la beauté du monde, une expérience, une rencontre. C’est une vision globale, holistique et systémique. C’est se reconnecter à son corps, son âme, son cœur et son esprit. C’est de l’humilité et de l’empathie. C’est se réconcilier avec ses forces créatrices. C’est faire la paix avec nos ombres. C’est aller au-delà de l’Ego. C’est une reconnexion à soi, à la Nature et au Divin. C’est une porte qui s’ouvre sur le monde de l’invisible et des liens qui se recréent avec l’ensemble du Vivant.

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